Comment bien dessiner un plan d'architecture en 2D ?

Qu'est-ce qu'un plan ?

Le plan est un dessin d’architecture en deux dimensions permettant de représenter et de concevoir un projet. Cette coupe horizontale généralement réalisée à une hauteur d’un mètre de l’étage est l’un des principaux moyens de réflexion et de communication de l’architecte.

Réalisé à des échelles différentes, il permet de (se)représenter le projet en détail ou encore à l’échelle urbaine. A visée communicative, il est une mine d’informations à destination des ouvriers, chefs de chantiers, clients…

Nous aborderons dans cet article la question des plans de rendus en école d’architecture qui correspondent le plus souvent à la phase esquisse voir APS/APD (description des acronymes ici).

Les conventions de dessin à connaître

Il existe de nombreuses conventions de dessin. Celles-ci permettent de donner un langage international et universel aux représentations 2D. Il est important de les connaître pour ensuite les appliquer voir dans certains cas les contourner en connaissance de cause.

La première norme concerne l’orientation du dessin, ce dernier est souvent orienté avec le nord pointant vers le haut du document. Ce point cardinal doit être indiqué sur le plan.

La seconde règle concerne les cotations qui doivent se placer à gauche du trait de cote pour les cotations verticales et en haut du trait pour les cotations horizontales. Si l’on doit trouver plusieurs cotes, on place toujours les cotes des ouvertures au plus proches du dessin, suivi des cotations des pièces pour ensuite finir avec la cote totale.

Une troisième règle aborde la question des hauteurs de coupe. Si de manière générale il est conseillé de couper à 1 mètre du niveau fini de l’étage concerné, dans certains cas il est nécessaire de déroger à la règle pour permettre de visualiser des éléments importants. Si ton plan coupe une allège placée à plus d’un mètre du sol, il te faudra couper à 10cm au-dessus du rejingot (partie haute de l’appui de baie) pour pouvoir montrer l’ouverture. Dans le cas des combles il faut couper à 1m30 environ au-dessus du niveau du sol fini. Et pour finir on coupe généralement un escalier à une hauteur de 7 marches.

Principes de représentation

De manière générale, en dessinant, il faut penser "compréhension" du document. Pour se faire il est primordial de hiérarchiser les informations grâce à divers procédés : épaisseurs de traits, opacité, couleurs... La représentation des principaux éléments tels que les murs, les portes, les fenêtres, les pentes ou encore les escaliers est codifiée, ils se dessinent de manière plus ou moins similaires.

Tu trouveras dans cette partie les représentations les plus communes pour un dessin au 50ème/100ème qui sont évidemment à adapter en fonction de l’échelle de ton document.

Les différentes annotations

Le plan permet d’apporter diverses informations en fonctions de la phase de projet à laquelle il se rapporte. Il existe cependant des informations de base qui se doivent d’être présent la plupart des cas sur tous les plans de la phase d’étude de faisabilité à la phase d’exécution des travaux.

On retrouve entre autres :

• Les repères de coupes/élévations

• Les noms des espaces et leur surface

• Les repères d’altimétrie

• L'échelle (indiquée par textuellement dans le cartouche et/ou avec une échelle graphique)

• Les légendes propres au dessin, qui ne peuvent graphiquement être représentées ou qui nécessitent d'être explicitées

• Les cotations, à écrire en choisissant une unité de mesure commune au(x) document(s). Inscrit uniquement la valeur et non l’unité sur chaque cote

Le contexte

Sauf demande particulière, le contexte doit apparaître sur l’ensemble des plans 2D. Il correspond à l’environnement du dessin. En plan, pour améliorer la lisibilité des documents plus l’on monte dans les étages, plus l'opacité du contexte peut diminuer.

Si l’on dessine à la main, il est possible de le représenter sur un calque supplémentaire au trait fin, par des collages…

Si le travail s’effectue sur ordinateur, plusieurs options s’offrent à toi, via un logiciel comme Photoshop par ajout d’une image, directement sur les logiciels de DAO/CAO ou encore à l'aide d'une tablette graphique pour encore plus de sensibilité (article sur le sujet ici 👈).

Le cartouche

Comme nous l’avons vu précédemment, un plan doit comporter entre autre un cartouche s’il s’inscrit dans une volonté de présenter un travail. C'est un élément permettant d’ajouter des informations générales sur le document.

Dans le cadre d’un plan réalisé en agence d’architecture il peut être très détaillé. En école d’architecture il se comporte généralement au minima du nom du document (ex : plan rez-de-chaussée), de son échelle (graphique ou non) et du nom de l’étudiant. A cela peut se rajouter le nom des enseignants, de l’école (si c’est un concours ou workshop national/international), le semestre, l’année ou encore le nord si celui-ci n’a pas été ajouté ailleurs sur le document.

Le cartouche participe à la présentation du document. Son design doit donc dans l’idéal être intégré dans la charte graphique.

Si tu as aimé cet article et souhaite développer tes connaissances en dessin d’architecture, en plus du guide Neufert, voici deux ouvrages intéressants pour approfondir tes connaissances :

 👉 Dessin d'architecture à main levée 👈                                                                                            👉 Dessins d'architecture de Helens Thomas 👈

Si tu es arrivé au bout de cet article, tu n’as maintenant plus d’excuses pour dessiner correctement tes plans ! Par ailleurs, saches que la majorité des conseils cités s’appliquent aussi aux autres documents tels que les coupes, élévations.